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Medievalista
On-line version ISSN 1646-740X
Med_on no.16 Lisboa Dec. 2014
RECESION
CARRAZ, Damien (éd.) Les ordres militaires dans la ville médiévale (1100-1350). Actes du colloque international de Clermont-Ferrand, 26-28 mai 2010. Clermont-Ferrand: Presses Universitaires Blaise-Pascal, 2013 (312 p.). ISBN: 978-2-84516-558-8. Prix: 22 .
Philippe Josserand*
*Université de Nantes (CRHIA), Département dHistoire, 44312 - Nantes Cedex 3 Nantes, França. E-mail: ph.josserand@wanadoo.fr
Les ordres militaires constituent aujourdhui en Europe lun des secteurs les plus dynamiques des études médiévales. Le fait est dautant plus connu au Portugal que le pays, par le nombre de ses spécialistes, est, après la France, celui qui a le plus contribué au Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Âge1. Les frères bénéficient ainsi en territoire lusophone dune très riche tradition historiographique : cest à Porto, en 1997, quest née, à linitiative de Luís Adão da Fonseca, la plus ancienne revue consacrée à létude des ordres militaires, Militarium Ordinum Analecta2, et cest à Palmela, près dune décennie plus tôt, en 1989, que sétait réuni le premier Encontro sobre ordens militares, dont les actes ont inauguré une série de congrès internationaux sur ce thème qui, grâce à la coordination dIsabel Cristina Ferreira Fernandes, se tiennent, comme ceux de Torun et de Londres, à dates régulières3. Au Portugal, plus encore quailleurs peut-être, lhistoriographie des ordres militaires sest beaucoup développée depuis le dernier quart du xxe siècle. Pas plus quen dautres lieux, toutefois, elle na pu aborder tous les thèmes avec une égale attention. Limplantation urbaine des milices, notamment, est restée longtemps sous-évaluée et fort mal comprise, et, malgré de notables réussites, au premier rang desquelles il faut placer les travaux de Luís Filipe Oliveira4, la question na pas toujours assez retenu, comme cela a été récemment rappelé dans les pages de Medievalista5. Aussi, je pense, est-il important de procurer dans cette même publication un compte rendu du livre qui, sous la direction de Damien Carraz, est paru à la fin 2013 aux Presses Universitaires Blaise-Pascal, Les ordres militaires dans la ville médiévale (1100-1350), fruit dune rencontre internationale réunie à Clermont-Ferrand au printemps 2010, dans le prolongement de la sortie éditoriale du Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Âge.
Louvrage collectif dirigé par Damien Carraz cherche à rétablir la place des ordres militaires dans la ville en Occident et au Proche-Orient à lépoque du grand mouvement durbanisation du Moyen Âge central. Les recherches dédiées aux frères ont en effet longtemps minoré cette réalité, situant laction de ces derniers pour lessentiel dans lespace rural, et nul nétait mieux fondé à entreprendre une révision historiographique que mon collègue, maître de conférences à lUniversité Blaise-Pascal Clermont-Ferrand II, spécialiste du rapport des ordres militaires aux sociétés urbaines auquel il sest beaucoup consacré ces dix dernières années6. En France, notamment dans le Midi, dans la péninsule italienne et pour lOrient latin, plusieurs études récentes ont signalé lintégration forte des commanderies au sein des sociétés et des paysages urbains, et il sest agi lors du colloque matriciel du volume de vérifier la pertinence globale dune telle idée et de mieux en comprendre les modalités. Pour ce faire, louvrage coordonné par Damien Carraz procède en trois temps. Il souvre par trois rapports introductifs, qui forment autant de mises en perspective, en vue détudier comment les ordres militaires ont accompagné le grand mouvement durbanisation du xiie au xive siècle, non seulement dans le contexte de la guerre sainte, mais aussi par leur démarche spirituelle, leur intégration sociale ou encore leurs choix économiques. Il continue avec sept états de la question sur le problème des ordres militaires et de la ville qui, partant du berceau formé par la Terre sainte, sétendent au cur de lOccident et à certaines de ses marges, à lexclusion signalée en page 10 de la péninsule Ibérique. Enfin, avant la table ronde conclusive, il se termine par six études de cas, aux résonances historiques et/ou archéologiques, conçues à léchelle dune ville particulière ou dun espace plus large, et là le monde hispanique est bel et bien présent, sauf en sa partie centrale, qui na pas bénéficié dune attention comparable à la couronne dAragon et au Portugal.
Rédigés par Nikolas Jaspert, Damien Carraz et Ludovic Viallet, les trois rapports introductifs sont riches de perspectives sur les liens des ordres militaires au fait urbain et chacun sinscrit dans cette vergleichende Ordensgeschichte, où, comme il est bien rappelé, Kaspar Elm ou Giles Constable ont été des pionniers. Nikolas Jaspert (Military Orders and Urban History An Introductory Survey, pp. 15-36) fait justement valoir que limportance urbaine des ordres militaires est underexposed (p. 22), alors que, largement masquée par celle des Mendiants, elle mérite dêtre étudiée à linstar de celle des Cisterciens et des Camaldules qui sest trouvée récemment revalorisée. Limpact des Templiers et de leurs émules sur lurbanisation tient à la construction des commanderies, à la seigneurie que, parfois, ils ont pu exercer, aux conflits de toute nature qui en ont résulté et, plus encore, aux liens tissés avec les sociétés locales au plan économique, religieux voire culturel. Damien Carraz (Expériences religieuses en contexte urbain. De lordo monasticus aux religiones novæ: le jalon du monachisme militaire, pp. 37-56) situe linurbamento des ordres militaires dans une continuité. Les frères, dans leur origine comme dans leurs missions, doivent beaucoup à la ville. La fuga mundi nest pas pour eux, et ce sont les modalités de leur intégration urbaine quil faut interroger afin dévaluer ce quelle peut avoir ou non de spécifique. À léchelle spirituelle, économique, environnementale et bien sûr sociale, les traces des frères dans la ville sont traquées, révélant en certaine mesure qui ils sont et en quoi leur expérience religieuse, quoi quavec de réelles différences, préfigure celle des Mendiants. Ludovic Viallet (Les ordres mendiants dans la ville médiévale, c. 1250 c. 1350 : réflexions introductives, pp. 57-75) souligne lexcessive polarisation sur le lien entre ordres mendiants et fait urbain (p. 58). Il attribue cela, notamment en France, à la façon dont lenquête ouverte par Jacques Le Goff en 1970, parfois mal comprise, fonctionne comme un réflexe bibliographique pour mettre en valeur une évidence historique (p. 62). Les liens entre les Mendiants et la ville ne sont pas à remettre en cause, mais ils doivent être affinés, car ils recouvrent des réalités distinctes (p. 63), et rapportés à ceux dautres religieux, comme les Templiers et leurs pairs, qui ont pu sinscrire également dans le fait urbain, même si, dans la structuration des imaginaires collectifs, par exemple, leur rôle a été moindre.
La deuxième partie de louvrage, consacrée à des états de la question régionaux, souvre très logiquement par une étude des ordres militaires et de la ville à léchelle de lOrient, berceau du Temple, de lHôpital et de bien dautres institutions qui se sont militarisées à leur exemple. Denys Pringle (The Military Orders in the Cities of the Holy Land, pp. 79-95) rappelle que les milices ont toutes leur origine en ville et que leurs sièges y sont toujours restés implantés, à Jérusalem dabord, puis à Acre. Pour des raisons fonctionnelles, liées à ladministration, les principales commanderies en Orient se trouvaient également dans des cités, comme Tyr, Jaffa ou Sidon. Le fait vaut dêtre relevé, plus quil ne lest souvent, même sil ne faut pas exagérer les différences entre les établissements urbains et ruraux des ordres militaires en Terre sainte, ceux-ci pouvant en ville comme au pied dun château procéder de logiques de développement comparables. Au cur même de lOccident, Valérie Bessey (Limplantation du Temple et de lHôpital dans les villes du nord du royaume de France [1100-1350], pp. 97-112) et Helen Nicholson (The Military Religious Orders in the Towns of the British Isles, pp. 113-126) se sont intéressées à limplantation des ordres militaires dans le nord de la France et dans les îles Britanniques. Dans chacun de ces espaces, la plupart des commanderies sont rurales, mais il existe des signes réels dattention des milices pour la ville. Beaucoup de cités importantes ont abrité une maison du Temple ou de lHôpital, mais ceux-ci, à lexception de Paris et Londres, ont assez peu impacté les paysages urbains, et, faute de sources suffisantes, leur empreinte sur les sociétés locales reste difficile à évaluer. Aux marges de lOccident, Sylvain Gouguenheim (Lordre Teutonique et les villes de Prusse [1230 milieu du xve siècle], pp. 127-138) et Zsolt Hunyadi (Extra et intra muros: Military Religious Orders and Medieval Hungarian Towns [c. 1150 c. 1350], pp. 139-157) ont étudié la Prusse et le royaume de Hongrie. Dans ces espaces où linurbamento est à la fois moins soutenu et moins précoce que plus à louest, les ordres militaires nont pas tourné le dos à la ville. Pour la Hongrie, à lHôpital, plus quau Temple, les établissements urbains des milices ont joué un rôle important, à Székesfehérvár et Esztergom, mais aussi à Györ ou Sopron. En Prusse, lordre Teutonique, maître du pays grâce à la conquête, a fondé de nombreuses villes, et Sylvain Gouguenheim en suit les premiers pas, le développement dans le cadre seigneurial, puis, passé le milieu du xve siècle, lémancipation dans un exposé quil qualifie de rapide (p. 128), mais qui introduit le lecteur non-slavisant aux apports forts de lhistoriographie polonaise dus en particulier à Tomas Jasinski, Slawomir Józwiak, Antoni Czacharowski ou Roman Czaja. À linterface entre Occident et Terre sainte, la péninsule italienne a retenu lattention dElena Bellomo (The Temple, the Hospital and the Towns of North and Central Italy, pp. 159-170) et de Kristjan Toomaspoeg (Les ordres militaires dans les villes du Mezzogiorno, pp. 171-185), qui sen sont réparti le nord et le sud. Dans ces espaces où linurbamento a été étudié de longue date, les milices nont pas toujours rencontré leur juste place. Les frères ont participé physiquement, mais aussi politiquement et religieusement à lexpansion urbaine. Sur chacun de ces plans, les sources en Italie permettent dapprocher ce que souvent on ignore ailleurs. Ainsi, au nord de la péninsule, la proximité des milices avec les sociétés urbaines appert de la dédicace des églises, volontiers changeante, de la promotion de divers cultes locaux, de lorganisation de la cura animarum ou de lexistence dimportantes confraternités laïques. Ce dernier point est tout particulièrement notable dans le Mezzogiorno, où linsertion des frères dans le milieu urbain semble telle que labbé de Sainte-Marie-Latine, à Palerme, est lun des rares ecclésiastiques connu pour avoir publiquement pris la défense des Templiers au moment de leur procès.
La troisième partie de louvrage, consistant en six études de cas, souvre avec raison à la fois aux apports de lhistoire et de larchéologie. La présence des ordres militaires dans la ville est dabord analysée à léchelle de trois capitales régionales pour reprendre lexpression usitée dans lavant-propos (p. 11). Strasbourg, Toulouse et Perpignan, successivement, sont étudiées à linitiative de Nicolas Buchheit (Strasbourg et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem au xive siècle : histoire dune intégration urbaine, p. 189-203), Laurent Macé (In salvetate domini comitis. Les ordres religieux-militaires dans la cité de Toulouse [xiie-xiiie siècles], pp. 205-222) et Rodrigue Tréton (Lordre du Temple dans une capitale méditerranéenne : Perpignan, pp. 223-238). À Toulouse, le prestige des frères se mesure à laune des centaines dactes conservés. Il est notable en particulier pour lHôpital, richement documenté aussi par les fouilles de laire cimétériale située dans lenclos du prieuré7 : autour de lordre, cest toute une micro-société qui, à compter de la fin du xiie siècle, sorganise à la faveur de contrats dassociation spirituelle offrant datteindre la Terre sainte par procuration. À Perpignan, où lon possède une documentation infiniment riche, grâce aux 1200 actes de la commanderie du Masdéu8, limplantation du Temple révèle lopportunisme et le pragmatisme gestionnaire des frères, qui détiennent moulins et fours, tirent ressources de lartisanat et du commerce locaux et aménagent, entre 1240 et 1282, un quartier au sud-ouest de la ville, celui de Saint-Mathieu. À Strasbourg, enfin, au xive siècle, les Hospitaliers se sont puissamment insérés au prix dune réorganisation de leurs possessions dans le fossé rhénan : dépendante jadis de la commanderie de Dorlisheim, leur maison a pris son autonomie vers 1370 et, bénéficiant de très nombreuses faveurs de la part du patriciat, elle sest imposée comme un élément important de lidentité de la cité. À ces trois analyses centrées sur de grandes villes succèdent deux études qui, chacune, se déploient à léchelle dune très importante entité politique, la couronne dAragon, par Joan Fuguet Sans et Carme Plaza Arqué (Lordre du Temple dans la couronne dAragon. Aspects topographiques et archéologiques. Le cas de Tortosa et Barcelone, pp. 239-255), et écho à mes remarques liminaires le Portugal, par Isabel Cristina Ferreira Fernandes (Le château dans la ville : le cas du Portugal, pp. 257-271). Au tropisme urbain des ordres militaires que lon observe dans la couronne dAragon, sensible dans des cités comme Saragosse ou Tortosa et Barcelone, plus particulièrement étudiées dans le volume, répond au Portugal le modèle du château, qui polarise lhabitat, la ville se développant ensuite autour de lui : tel est le cas, pour le Temple, à Tomar, pour lHôpital, à Belver, à Crato ou à Amieira, pour lordre dAvis, dans la forteresse homonyme, et pour Santiago, à Palmela, à Alcácer do Sal ou à Mértola. Dans la dernière étude de cas, consacrée à une petite ville, Manosque, par Sandrine Claude (Impact et limites de la seigneurie de lHôpital sur lévolution et les dispositions du paysage urbain à Manosque [xiiie-xive siècles], pp. 273-290), on retrouve larticulation entre ville et château. En 1209, cest dans lancien palais des comtes de Provence que les Hospitaliers, arrivés sur place dans les années 1120, transfèrent le siège de leur commanderie. Bien quil nen reste rien, cet édifice, dès lors, abrite leur vie communautaire et sert dancrage à un pouvoir seigneurial, qui, malgré les contestations, impacte largement les réalités urbaines locales, en particulier avec le développement, à lest de la ville, du quartier de la Saunerie, qui trouve place dans la seconde moitié du xive siècle à lintérieur du rempart.
Fermant le volume, une table-ronde conclusive a été mise en forme par Alain Demurger. Elle rassemble autour de son intervention celles de Nicole Bériou, de Jean-Luc Fray et de Daniel Le Blévec, qui se sont associés à lorganisation du congrès de Clermont-Ferrand. Demblée, il est rappelé que les ordres militaires, partout, accompagnent sans antagonisme le mouvement durbanisation du Moyen Âge central, et, comme lécrit Nicole Bériou, puisquils prennent place dans ce phénomène, ils doivent la prendre aussi dans lesprit des historiens. Antérieurs aux Mendiants, les Templiers et leurs émules semblent avoir été à beaucoup dégards leurs précurseurs (p. 292). Les raisons qui poussent les uns et les autres vers la ville, toutefois, ne sont pas forcément les mêmes, et si les ordres militaires ne sont pas étrangers aux aspirations spirituelles qui sincarnent dans le fait urbain, comme la révolution de la charité, dont parlent Nicole Bériou et Daniel Le Blévec, lessentiel pour eux, vraisemblablement, est ailleurs. Ainsi que la bien rappelé Alain Demurger, les Templiers et leurs pairs fonctionnent en réseau, un réseau essentiellement fondé sur les relations entre le front et larrière (p. 294) et, ce faisant, ils constituent un espace économique [ ] qui nexiste pas forcément pour dautres ordres religieux de la même époque (p. 297). Or, dun bout à lautre de la chaîne, la ville est le lieu privilégié des transferts opérés par les ordres militaires vers la Terre sainte, le plus favorable pour laccomplissement ou du moins pour lorganisation de leurs missions (p. 295). La ville, pour les frères, est donc non seulement nourricière, mais valorisante et nécessaire : elle est, pour reprendre les mots de Jean-Luc Fray, ce démultiplicateur dénergie (p. 299), qui, à partir dun lieu central, constitue le meilleur moyen de contrôler un espace plus vaste, placé au service dun horizon cardinal, quoi que géographiquement lointain, lOrient latin.
Sinterroger, comme le fait louvrage dirigé par Damien Carraz, sur la manière dont les ordres militaires ont accompagné le grand mouvement durbanisation du xiie au xive siècle était une nécessité et, plus généralement, mieux les lier au fait urbain simposait, à la condition de bien situer la ville et jadhère ici absolument aux remarques dAlain Demurger non comme une fin, mais comme un moyen. Il importe à mon avis de toujours garder ce fait en tête à la lecture du volume issu du congrès international de Clermont-Ferrand. La qualité scientifique du livre est excellente et son aspect formel est une réussite. Les défauts qui subsistent sont réellement mineurs. Au plan formel, on peut relever quune carte au moins dans lexemplaire recensé a été intervertie (fig. 1, p. 200) et que le redoublement dun document de Valérie Bessey (p. 109) prive le lecteur dune représentation des établissements réguliers de Strasbourg aux xiiie et xive siècles qui lui eût certainement été utile. Sur le fond, il est permis de douter que les Hispani rassemblés à Acre, au milieu du xiiie siècle, sous la bannière de saint Jacques (p. 85) ou les Stéphanites, attestés, à la même époque, dans le royaume de Hongrie (p. 139), aient jamais fait partie dun ordre religieux-militaire. En matière de vocabulaire, lemploi de précepteur au sens de commandeur est à rejeter (p. 205), de même que celui de monachisme militaire ou, a fortiori, de monachisme militarisé (p. 38), et, pour qualifier les Templiers et leurs émules, il serait bien préférable de ne parler ni de frères guerriers (p. 41, 47-48 et 52), ni de militaires (p. 43-44), ni de religieux militaires (p. 64, 68, 70 et 72). De tels termes risquent seulement dentraîner des confusions dans lesprit du public, qui nen a guère besoin, et on pourrait tout à fait sen tenir à frères, comme le font les auteurs anglais, alternant entre brothers et brethren. Les lieux communs aussi ont une histoire, comme la joliment relevé Ludovic Viallet (p. 62), et il appartient aux historiens de sy consacrer en tâchant de ne pas sacrifier aux facilités décriture, en particulier dans des publications de la qualité de celle dont je termine ici de faire le compte rendu. Puisse ce nom de frères, appliqué aux membres des ordres militaires, persuader les chercheurs de tous horizons que les Mendiants ne sont pas seuls à le pouvoir porter.
COMO CITAR ESTE ARTIGO
Referência electrónica:
JOSSERAND, Philippe Recension: CARRAZ, Damien (éd.) Les ordres militaires dans la ville médiévale (1100-1350). Actes du colloque international de Clermont-Ferrand, 26-28 mai 2010. Clermont-Ferrand: Presses Universitaires Blaise-Pascal, 2013 (312 p.). ISBN: 978-2-84516-558-8. Prix: 22 . Medievalista [Em linha]. Nº16 (Julho - Dezembro 2014). [Consultado dd.mm.aaaa]. Disponível em http://www2.fcsh.unl.pt/iem/medievalista/MEDIEVALISTA16\ [ Links ]
Notas
1 JOSSERAND, Philippe; BÉRIOU, Nicole (éd.) Prier et combattre. Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Âge. Paris: Fayard, 2009.
2 Dix-sept numéros ont été actuellement publiés, le dernier, paru en 2013, réunissant les actes dune table-ronde internationale intitulée Comendas das ordens militares: perfil nacional e inserção internacional. Noudar e Vera Cruz de Marmelar.
3 Les volumes de chacune des six rencontres ont été publiés, le dernier sintitulant As ordens militares. Freires, guerreiros, cavaleiros (Actas do VI Encontro sobre ordens militares). Éd. par Isabel Cristina Ferreira Fernandes. Palmela: Município de Palmela Gabinete de Estudos sobre a Ordem de Santiago, 2012 (2 vols.).
4 OLIVEIRA, Luís Filipe Uma barregã régia, um mercador de Lisboa e as freiras de Santiago. in Lisboa medieval. Os rostos da cidade. Éd. par Luís Krus, Luís Filipe Oliveira et João Luís Fontes. Lisbonne: Horizonte, 2007, pp. 182-196; A Coroa, os mestres e os comendadores. As ordens militares de Avis e de Santiago (1330-1449). Faro: Universidade do Algarve, 2009; et O mosteiro de Santos, as freiras de Santiago e o culto dos Mártires. in Olhares sobre a história. Estudos oferecidos a Iria Gonçalves. Éd. par Amélia Aguiar Andrade, Hermenegildo Fernandes et João Luís Fontes. Lisbonne: Caleidoscópio, 2009, pp. 429-436.
5 NETO, Cláudio Recensão: Burgtorf, Jochen; Crawford, Paul; Nicholson, Helen J. (eds.) - The Debate on the Trial of the Templars (1307-1314). Farnham/Burlington: Ashagte, 2010. Medievalista [em linha], 15 (Janeiro Junho 2014), p. 5.
6 CARRAZ, Damien Les ordres militaires et la ville (xiie-xiiie siècles). Lexemple des commanderies urbaines de la basse vallée du Rhône. in Annales du Midi. 114 (2002), pp. 275-292; Lordre du Temple dans la basse vallée du Rhône (1124-1312). Ordres militaires, croisades et sociétés méridionales. Lyon: Presses Universitaires de Lyon, 2005; et, plus récemment, Templars and Hospitallers in the Cities of the West and the Latin East (Twelfth to Thirteenth Centuries). in Crusades. 12 (2013), pp. 103-120.
7 Pousthomis-Dalle, Nelly Histoire et archéologie de la commanderie-grand prieuré des Hospitaliers de Saint-Jean à Toulouse: état de la recherche. in Les ordres religieux-militaires dans le Midi (xiie-xive siècles). Toulouse: Privat, 2006 (Cahiers de Fanjeaux, 41), pp. 239-264.
8 Tréton, Rodrigue Diplomatari del Masdéu. Barcelone: Fundació Noguera, 2010 (Collecció Diplomataris, 52-56).