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Medievalista
versão On-line ISSN 1646-740X
Med_on no.27 Lisboa jun. 2020
APRESENTAÇÃO DE TESES
En quête de Jacques de Molay, dernier grand-maître de l’ordre du Temple: cinq ans de recherches et un livre. Habilitation à Diriger des Recherches apresentada à Université Lyon 2, Setembro de 2019. Orientação de Julien Théry
Philippe Josserand1
1Université de Nantes, Département d’Histoire, Chemin la Censive du Tertre B.P 81227, 44312 Nantes Cedex 3 (France), ph.josserand@wanadoo.fr
Le présent article est ce que l’on nomme en France une position de thèse. Il fait suite à la soutenance de mon habilitation à diriger des recherches qui a eu lieu le samedi 7 septembre 2019 à la Maison des Sciences de l’Homme de l’Université Lyon-2. Le dossier, réalisé sous la garantie de Julien Théry, était intitulé « Le Temple, les ordres militaires et la croisade entre le Moyen Âge et l’aujourd’hui ». Selon la logique de l’exercice, il réunissait un mémoire de synthèse, « Chemin de recherche : l’histoire, l’ordre et le chaos », deux volumes contenant un choix de mes travaux et articles, « Les ordres militaires dans le royaume de Castille au Moyen Âge » et « Croisades et ordres militaires dans l’espace latin », et un essai inédit, « Jacques de Molay. En quête du dernier grand-maître de l’ordre du Temple ».
Le jury appelé à examiner mon dossier était formé de Nicole Bériou (Université Lyon-2 et Académie des inscriptions et belles-lettres), Helen J. Nicholson (Cardiff University), Catherine Vincent (Université Paris-10), Carlos de Ayala Martínez (Universidad Autónoma de Madrid), Pierre-Yves Beaurepaire (Université de Nice), Xavier Hélary (Université Lyon-3) et Julien Théry (Université Lyon-2). Il m’a habilité à diriger des recherches et a conféré la mention maximale à un dossier dont je livre ici, successivement en français et en anglais, un résumé du mémoire inédit, publié depuis à Paris, au tout début de l’automne 2019, par Les Belles Lettres sous le titre Jacques de Molay. Le dernier grand-maître des Templiers.
Aujourd’hui encore, Jacques de Molay fascine. Parmi les vingt-trois grands-maîtres qui se sont succédé à la tête de l’ordre du Temple entre 1120 et 1312, il est sans doute le seul dont le public intéressé par l’histoire garde la mémoire. Les Rois Maudits, publiés entre 1955 et 1960 par Maurice Druon, l’ont immortalisé et de récents supports, du Da Vinci Code à Assassin’s Creed, ont répandu son nom dans le monde entier. Pourtant, s’il est ancré dans le mythe, Jacques de Molay n’a pas beaucoup capté l’attention des historiens. Le renouveau de l’étude des ordres militaires, depuis plus de trente ans, ne lui a guère profité. Au sortir d’un siècle et demi de jugements fort dépréciatifs sur le dignitaire, Alain Demurger, avec sa biographie rédigée en 2002, a apporté du nouveau[1], mais sa réévaluation reste incomplète et nombre de spécialistes, comme Anthony Luttrell, pensent toujours que Jacques de Molay « s’est montré un chef passablement incompétent et insatisfaisant »[2]. Malgré sa célébrité, le dernier supérieur de l’ordre du Temple reste un personnage méconnu au sujet duquel bien des incertitudes persistent, jusque pour sa date de naissance, d’élection et même de mort. Les traces de son action, pourtant, sont loin d’être indigentes : il en existe plus que pour ses prédécesseurs ou pour tout autre maître d’un ordre militaire avant lui. Lettres, mémoires et procès-verbaux de ses dépositions lors de l’affaire du Temple sont pour l’historien des documents à compléter, à approfondir et, plus encore, à lire à nouveaux frais. Si des pans entiers de la vie de Jacques de Molay échappent, notamment pour ses jeunes années, des archives inédites, même là, jettent un nouvel éclairage et, débarrassé des stéréotypes, le dignitaire, grâce à une analyse serrée de toutes les sources disponibles, peut prétendre sortir de l’ombre. Pour cela, le présent mémoire a opéré en trois temps, commençant par étudier la construction des images du grand-maître, pour s’attacher ensuite à son parcours et analyser enfin son action avec l’objectif de lui restituer cette singulière épaisseur que l’historiographie, toujours, lui a déniée.
Jacques de Molay n’a pas toujours été un héros. Pendant plus de quatre siècles, entre sa mort, en mars 1314, et le milieu du XVIIIe siècle, le dernier grand-maître de l’ordre du Temple a même été largement oublié. Son retour sur scène s’est opéré brusquement, à Paris, au tournant du Consulat et de l’Empire. En mai 1805, le dignitaire s’imposa grâce à la tragédie de Raynouard, Les Templiers, qui triompha au Théâtre-Français, et, l’année suivante, au Salon, il fut représenté par Richard à l’instant d’aller au supplice dans un tableau acquis par l’impératrice Joséphine. À l’époque, l’ordre du Temple, avec Fabré-Palaprat et ses adeptes, venait d’être restauré et, grâce aux artistes et, plus encore, au vaste public qui a reçu leurs Suvres, Jacques de Molay devint une espèce de Polyeucte voire de Léonidas, une incarnation de la vertu malheureuse, le prototype du héros tragique. Ce revival a été brutal. Bien sûr, il ne s’est pas produit à partir de rien. Plusieurs périodes avaient vu la mémoire du dignitaire refleurir, la Renaissance au premier chef, à la faveur de l’humanisme et du protestantisme, mais nul n’en parla durablement jusqu'à ce que, dans les années 1740, tout un courant de la franc-maçonnerie, alors en pleine expansion, développât les hauts grades, reprenant la terminologie hiérarchique du Temple, et recourût pour la première fois au templarisme, soutenant que l’ordre conduit par Jacques de Molay, malgré le procès et le verdict de suppression qui s’en est suivi, n’avait pas disparu. Le grand-maître, en deux générations, se fit une place dans le débat public et son image, amplement propagée par Raynouard, Richard et leurs suiveurs, cristallisa au début de la période romantique. Un personnage est ainsi né, aux traits héroïques, sublimé par la peinture d’histoire, comme par l’estampe, la musique ou le feuilleton. Il a touché des catégories sociales très larges, gagnant cette « immortalité populaire » signalée au milieu du XIXe siècle par Eugène Rougebief, né comme le grand-maître en Franche-Comté[3]. Il l’a fait dans des pays toujours plus nombreux et plus éloignés, jusqu’en Amérique latine, mais, en devenant un étendard, il a pu inquiéter voire effrayer, eu égard aux charges lancées contre lui durant l’affaire du Temple. Avec Michelet, pris au piège des sources inquisitoriales du procès, les tribuns et les historiens qui, depuis la chute de l’Ancien Régime, avaient adhéré à Jacques de Molay s’en sont détournés et, dans le domaine de la science, un préjugé contre le grand-maître s’est imposé. Le mythe, en forte expansion depuis la fin du XIXe siècle, en a pris le contrepied complet, mais les images du dignitaire sont devenues changeantes, contradictoires et, à bien des égards, elles le sont demeurées, brouillant son profil et maintenant les chercheurs à distance de lui jusqu’à la fin du XXe siècle.
Les historiens ont pris coutume de dire qu’on sait peu de choses sur Jacques de Molay, à peu près rien avant son élection à la tête du Temple, au début du printemps 1292, et guère plus après. Les lacunes dans l’information restent béantes - pas seulement pour les jeunes années du dignitaire - et, en conséquence, les divergences de points de vue sur les temps de sa carrière et les explications de son action sont nombreuses et les positions historiographiques mal assurées, y compris pour la période du procès, pourtant travaillée de fort longue date. Les éléments pour aller plus loin existent, qu’il convient de rassembler et de systématiser. Certes, on ne connaît toujours pas de responsabilités à Jacques de Molay avant son élection comme grand-maître et le plus probable est qu’il n’en a pas exercé, mais, en 1292, après un service de vingt-cinq ans en Orient, il jouissait au Temple d’une certaine aura. Né dans l’Empire, aux confins du comté de Bourgogne, à peu de distance du duché et de la Champagne, dans des vieilles terres de présence templière, le jeune chevalier avait retiré de son éducation noble dans un lignage puissamment lié à Cîteaux et à la croisade de vraies raisons de professer dans l’ordre et de s’engager au service de la Terre sainte. Il l’a fait à Beaune, en 1265, animé d’un désir de combattre qui, s’il a pu le pousser vers l’indiscipline et le conduire à être tenu à l’écart sous Guillaume de Beaujeu, participait peut-être d’un charisme particulier que ses coreligionnaires, repliés à Chypre en 1291, lui reconnurent en le portant à leur tête. Dès son élection, Jacques de Molay s’est abondamment dépensé pour son institution, qu’il prit en mains à la faveur de deux voyages en Occident, un premier, ignoré de l’historiographie, à l’hiver 1292-1293, et un autre, quelques mois plus tard, appelé à durer trois ans et demi. Rentré à Chypre à l’automne 1296, fort du soutien de Boniface VIII et de la plupart des princes régnants, il Suvra à rétablir la présence latine au Levant, jouant contre les Mamelouks de l’alliance mongole, puis, après l’échec de celle-ci, consacré par l’expulsion de Rouad en octobre 1302, mettant l’accent, dans l’attente d’une prochaine croisade, sur l’action navale et le blocus commercial. L’ordre de rejoindre Clément V en 1306, pour réfléchir à une entreprise militaire en Orient, ne pouvait que lui plaire, mais, en Occident, il s’est trouvé brusquement confronté à un tout autre contexte. Des rumeurs d’hérésie avaient été propagées contre son ordre. Jacques de Molay, dès le printemps 1307, chercha à les prévenir, mais Philippe IV, prenant le grand-maître et le pape de vitesse, fit appréhender tous les Templiers de son royaume au matin du 13 octobre. Arrêté à Paris, isolé et torturé, le dignitaire a été amené, le 24, à reconnaître avoir renié le Christ lors de sa profession. Contre cet aveu extorqué, il n’a cessé ensuite de se battre, mais il n’a pu en briser la dynamique, instrumentalisée par le pouvoir capétien. Plusieurs fois, pourtant, il a tenté de s’extraire du piège qui menaçait de se refermer sur lui et sur le Temple, à Paris, après Noël 1307, où il s’est rétracté publiquement de façon spectaculaire, à Chinon, en août 1308, et à Paris, derechef, en novembre 1309, lorsque, prenant conscience d’avoir été joué par les cardinaux, il refusa toute collaboration avec la commission pontificale et plaça ses derniers espoirs de défense en Clément V. Celui-ci, pour ne pas heurter Philippe IV, refusa toujours de l’entendre. Le Temple, dès lors, était voué à disparaître, mais, devant Notre-Dame, le 11 mars 1314, Jacques de Molay, au prix de sa vie, revint sur ses aveux. Quitte à être conduit au bûcher, il voulut, une dernière fois, proclamer l’innocence d’un ordre auquel, dès son jeune temps, il s’était consacré tout entier et que, pendant plus de vingt ans, à son sommet, il avait cherché, malgré de multiples difficultés, à conforter le mieux qu’il avait pu, en l’unissant à la croisade et à Jérusalem, toutes deux particulièrement inspiratrices pour lui.
Ainsi, sur la foi de l’ensemble des sources disponibles, quelquefois inédites et en tout cas lues à nouveaux frais, le parcours de Jacques de Molay, malgré certaines lacunes irrémédiables, a pu être reconstruit avec plus de continuité et de cohérence qu’il ne l’avait jamais été. Par-delà le personnage, l’homme a émergé et son action, loin de l’inanité que nombre d’historiens lui ont attribuée, manifeste bien ce « coup de patte », efficace et parfois singulier, qu’Alain Demurger, le premier, a relevé[4]. Jacques de Molay n’était pas cet « homme simple », droit certes, mais « peu habile », que Georges Lizerand, en 1913, a cru identifier et dont, à cent ans de distance, trop de spécialistes parlent encore[5]. Son action à la tête du Temple mérite autre chose que le dénigrement qui l’a longtemps occultée et continue pour partie de le faire. L’idée de récupérer Jérusalem, aux yeux du dignitaire, n’était pas une chimère et la croisade restait la grande affaire, ce « negotium pium et laudabile » qu’il vantait à Clément V en 1306[6]. Le grand-maître n’a cessé d’y travailler, se mobilisant, selon ses mots, « pro communi christianitatis utilitate »[7], et, à cette fin, il a Suvré au Temple à lier plus complètement l’arrière et le front. Le secours efficace de l’Orient latin, qui, en 1291, au moment de la chute d’Acre, avait fait défaut, était à ce prix, comme la relance d’une croisade qui permît aux Latins de reprendre pied en Terre sainte. Rien de cela, naturellement, ne s’annonçait facile, mais Jacques de Molay était persuadé qu’il existait une possibilité de succès. Cela impliquait toutefois que le Temple, par-delà la logistique militaire, fût en situation d’opérer, certain de son idéal et sûr de son image, et c’est donc à conforter ses coreligionnaires, ébranlés par leur éviction de Syrie, que le grand-maître, dès le début de son gouvernement, s’est attaché. Le Temple, au tournant des XIIIe et XIVe siècles, n’avait rien d’« un anachronisme dans un monde en train de changer » : l’idée, avancée jadis par Malcolm Barber[8], est un non-sens que Jonathan Riley-Smith a encore aggravé, alléguant que « l’état de l’institution semble avoir été si désespéré qu’on se demande combien de temps elle eût pu continuer à exister »[9]. L’ordre - en dépit de tout ce que l’on a imaginé avec le procès et que l’on continue de répéter - demeurait populaire auprès de ses contemporains, mais la conjoncture de 1300, difficile à tant d’égards, impliquait que son fonctionnement fût revu et adapté. Une réforme était nécessaire. Jacques de Molay l’avait saisi avant d’être élu et, une fois aux commandes, il a toujours Suvré en ce sens. L’action à mener ne portait pas tant sur le spirituel - objet de bien des fantasmes ultérieurs - que sur le temporel, où, face aux différentes menaces, il fallait travailler au profit et à l’indépendance du Temple. À cette ligne, le grand-maître s’est tenu et, entouré de frères de confiance, ses compatriotes pour bonne part, il a développé une politique qui, sans l’attaque de Philippe IV, eût pu réassurer son ordre, lui permettant de traverser des temps, certes difficiles, mais qui ne le condamnaient nullement à disparaître. À la tête du Temple, Jacques de Molay s’est avéré à la hauteur de sa charge et il l’est resté, contrairement à ce qu’Alain Demurger a écrit, jusque dans la tourmente du procès. Il faut éliminer l’idée, inlassablement répétée, que dans cette affaire, dont les fondements, bien sûr, lui échappaient[10], le grand-maître n’aurait été qu’un pion. Pendant plus de six ans, le dignitaire, doté tout à la fois de caractère et d’autorité, n’a jamais renoncé à défendre son ordre. Son attitude, sur ce point, n’a pas changé ; c’est sa stratégie qui a varié, qui s’est renouvelée, en dépit d’une marge de manSuvre étroite ; mais, chaque fois qu’il pensa reprendre la main, la logique du procès l’a rattrapé et s’est imposée à lui. Privé de tout espoir judiciaire après l’abandon par Clément V, il a su transporter son combat sur un autre plan en faisant appel au Jugement de Dieu et en conférant à sa mort une valeur d’exemple susceptible d’impressionner en son temps et par-delà. Perspicace et lucide dans sa lecture de l’affaire du Temple, y compris s’agissant des liens qu’elle entretenait avec celle de Boniface VIII, Jacques de Molay s’est également révélé audacieux et, choisissant finalement de plaider pour son institution devant le tribunal de l’histoire, il a agi en chef capable, attentif à ses frères, et en homme courageux et intelligent. Ce pari sur la mémoire et la postérité, au prix du sacrifice de sa vie, lui permit d’ouvrir une brèche et de s’extraire du piège dont depuis ses aveux, arrachés sous la torture, il était captif. Le sursaut de Notre-Dame, le 11 mars 1314, n’a donc rien d’un héroïsme vain. Il semble même avoir été préparé avec grand soin, peut-être dès novembre 1309, et, à travers lui, le grand-maître réunit toute l’énergie, la droiture et la résolution qui étaient siennes afin d’illustrer, malgré la perspective inévitable du supplice, l’idéal auquel il avait consacré son existence.
Le Temple, aboli, allait désormais vivre à travers son dernier grand-maître et, à mesure que les siècles sont passés, mythifiés l’un et l’autre, ils se sont abondamment nourris du bûcher parisien. Le « vrai » Jacques de Molay n’est sans doute pas si éloigné, à certains égards, du héros imaginé aux premières années du xixe siècle. Il a été un homme-monde dont les déplacements constants impressionnent, courts ou lointains, à terre et sur mer, organisés ou parfois opérés en urgence, enchaînés toujours, quoi qu’en certains cas - faute de temps ou d’occasions - repoussés, voire abandonnés. Évoluant à l’échelle globale du monde, tel que se le représentaient, en tout cas, bien des Latins, dans une conjoncture difficile qui, plus d’une fois, l’a placé sur le fil de l’histoire, il n’en était pas moins solidement ancré dans son milieu chevaleresque d’origine dont il partageait, par-delà la foi simple et profonde dans laquelle il est mort, l’essentiel de l’ethos. La « délicate sagesse », tant louée chez Jean de Joinville, son aîné champenois, n’a pas manqué à Jacques de Molay, qui, sans l’affaire du Temple, aurait pu laisser une réputation comparable, issue de cette prudhommie tenant à la bonne qualité du comportement. L’attaque de Philippe IV lui valut une tout autre fama, celle d’un fauteur de crimes contre la foi, mais de celle-ci, malgré un sort cruel, le dignitaire sut se défendre et, par son sacrifice - auquel il n’est pas exclu qu’il ait associé quelque réminiscence christique -, il en a prémuni tout à la fois son ordre et lui-même. Par son geste final si courageux, ce n’est pas l’Église romaine qu’il a sauvée, malgré l’opinion d’Alain Demurger, mais la mémoire du Temple qu’il a préservée pour la postérité et, à cet égard, l’histoire récente, tellement occupée par l’ordre et ses avatars, incite à penser qu’il a réussi - au-delà même de ce que sans doute il espérait.
Even today, Jacques de Molay remains a fascinating character. Among the twenty-three grand masters who succeeded each other as head of the Temple from 1120 to 1312, he is undoubtedly the only still remembered by non-specialists interested in history. Les Rois Maudits, published from 1955 to 1960 by Maurice Druon, have immortalized him, and recent popular culture from the Da Vinci Code to Assassin’s Creed have spread his name around the world. Yet even if he is firmly anchored in myth, Jacques de Molay has not attracted many historians; he has not benefitted from the renewed study of military orders over the last thirty years. In spite of new light shed on him in 2002 by Alain Demurger’s biography, after a century and half of disparaging judgements re-assessment of the Grand Master remains limited and incomplete, and has failed to convince recognised specialists, many of whom still think, like Anthony Luttrell, that “as master of the Temple, Jacques de Molay faced enourmous difficulties throughout some two decades and he proved an unsatisfactory and somewhat incompetent leader”. In spite of his celebrity, the last head of the Temple remains an unknown about whom much uncertainty persists - for instance, with regard to the dates of his birth, election and even death. Traces of his activities, however, are hardly slight: he made more mark than any of his predecessors or indeed than the Grand Masters of any military order up to his day. Letters, memoranda and records of his testimonies during the Templar affair provide the historian with documents to be studied afresh in order to further and deepen our understanding of him. While up till now knowledge has been lacking about whole sections of Jacques de Molay’s life, in particular his early years, unpublished archives can throw new light even on these, and a close analysis of all available sources allows the Grand Master to emerge from the shadows, free from stereotypes. With this in mind, the present account has be planned in three sections, beginning with a study of how images of him have been constructed, then considering his career and finally analysing his conduct with the aim of restoring to him the fully-rounded character that historiography has always denied him.
Jacques de Molay has not always been seen as a hero. For more than four centuries, from his death in March 1314 to the mid-eighteenth century, the last Grand Master of the Temple was hardly even remembered. His return to the limelight took place all of a sudden in Paris at the turning-point between the Consulate and the First Empire. In May 1805, the Grand Master came into prominence thanks to Raynouard’s tragedy, Les Templiers, which had a triumphant reception at the Théâtre-Français, and in the following year Richard exhibited a painting at the Salon, subsequently acquired by the Empress Josephine, which portrayed him as he was about to be put to death. At that time Fabré-Palaprat and his followers had just revived the Order of the Temple, and thanks to his portrayal by artists and, even more, to the huge public response that was engendered, Jacques de Molay became a kind of Polyeucte or Leonidas, an incarnation of suffering virtue, the prototype of the tragic hero. He leapt suddenly into prominence. Of course, this did not come from out of nothing. Several periods had seen Jacques de Molay’s reputation blossom again, initially in the Renaissance under the influence of humanism and Protestantism, but only intermittently until in the 1740s when an off-shoot of Freemasonry, then growing fast, instituted high-ranking officers and created Templarism, arguing that the order led by Jacques de Molay, despite the trial and the verdict of suppression that followed, had not disappeared. Within in two generations the Grand Master had a place in public consciousness and his image, widely propagated by Raynouard, Richard and their followers, crystallized at the beginning of the Romantic period. A character with heroic traits thus came into being, created by historical paintings, engravings, music and serial publications. He became widely known at various levels of society, gaining the “popular immortality” noted in the mid-ninteenth century by Eugène Rougebief who, like the Grand Master, came from Franche-Comté. This happened in more and more countries, some of them even as remote as South America, but, in becoming a figure head, he could be disquieting or even alarming. Like Michelet, whose mindset was governed by the inquisitorial records of the trial, historians and opinion-formers who since the end of the Ancien Régime had favoured Jacques de Molay abandoned him, and in the learned world prejudice against the Grand Master grew. The myth, expanding rapidly from the end of the ninteenth century, went in a different direction. Images of Jacques de Molay became diverse and conflicting, and in many ways they have remained so, blurring his profile and deterring researchers until the end of the twentieth century.
Historians have acquired the habit of saying that we know little about Jacques de Molay, almost nothing before his election at the head of the Temple, in the early spring of 1292, and not much more thereafter. Wide gaps in information remain, not only concerning his youth, and therefore views of his career and explanations of his actions are numerous and divergent, and little consensus has been reached, even about the period of the trial, although it has long been studied. Material exists to go further and this can be assembled and analysed. Certainly, we still do not know of any posts held by Jacques de Molay before his election as Grand Master and it is very likely that he did not hold any, but by 1292 his twenty-five year service in the East had endowed him with a special aura among the Templars. Born in the Empire, on the borders of the county of Burgundy and a short distance from the duchy and from Champagne, in lands where there had long been a Templar presence, the young knight, no doubt influenced by his noble upbringing in a family which was closely linked with Cîteaux and crusading, felt a genuine desire to join the Templars and commit himself to the service of the Holy Land. He did so in Beaune in 1265, driven by an urge to fight which, if it could lead him into being undisciplined and cause him to be side-lined by the Grand Master Guillaume de Beaujeu, nevertheless helped to produce the singular charisma that his brethren, driven back to Cyprus, recognized by appointing him as their head. From the time of his election Jacques de Molay expended his energies on behalf of the institution he took in hand by making two journeys in the West: the first, overlooked in the histories, during the winter of 1292-1293, and another some months later which lasted three and a half years. Returning to Cyprus in the autumn of 1296, enjoying the support of Pope Boniface VIII and most of the ruling princes, he worked to restore the Latin presence in the Levant, using an alliance with the Mongols against the Mamelukes and, after its failure had resulted in the expulsion from Ruad in October 1302, focusing on naval action and the commercial blockade pending a forthcoming crusade. The summons to join Clement V in 1306 to consider a military expedition to the East must have pleased him, but in the West he suddenly found himself confronted a new problem. Rumors of heresy had been spreading in relation to his Order. From the spring of 1307 onwards Jacques de Molay sought to quash them, but King Philip IV, taking the Grand Master and the pope by surprise, had all the Templars in his kingdom arrested on morning of 13 October. Detained in Paris, held in isolation and tortured, Jacques de Molay was induced on the 24th to admit that he had renounced Christ on entering the Order. Although he repeatedly sought to renounce this extorted confession, he could not stop the flow of events set in motion by Capetian power. Nevertheless he made a number of efforts to escape the trap that was threatening to close on him and on the Temple: in Paris after Christmas 1307, when he made a dramatic public retractation; in Chinon in August 1308, and again in Paris, in November 1309, when realising that the cardinals were merely playing with him, he refused all collaboration with the papal commission and placed his last hopes of defence in Clement V. The Pope, unwilling to offend Philip IV, still refused to listen to him. The Temple was therefore fated to disappear, but on March 11, 1314, in the forecourt of Notre-Dame, Jacques de Molay found the courage to retract his confession at the cost of his life. Assuming he would be brought to the stake, he wanted for one last time to proclaim the innocence of an order to which he had devoted his whole life since his youth, and which, throughout the more than twenty years that he had been its leader, he had tried his best to sustain in spite of many difficulties, by linking it with the crusade and Jerusalem, both of which had always personally inspired him.
Thus, on the basis of all available sources, some unpublished and all studied afresh, and despite some irremediable gaps, the career of Jacques de Molay can be reconstructed with more continuity and coherence than it ever has been. Behind the public figure the man has emerged, and his conduct, far from displaying the stupidity that many historians have attributed to him, clearly demonstrates the effective and at times unusual grip on the situation that Alain Demurger first noted. Jacques de Molay was not that “simple man”, admittedly worthy but “not very able”, whom Georges Lizerand thought he could identify in 1913, and of whom many specialists still speak a hundred years later. His conduct as head of the Temple deserves something other than the denigration that has long obscured it and still does to some extent. For him, idea of recovering Jerusalem was not a pipedream and the crusade remained the great cause, the “negotium pium et laudabile” that he extolled to Clement V in 1306. The Grand Master had been constantly working for this, spurring himself on “pro communi christianitatis utilitate”, as he put it in 1296, and to this end he laboured to forge in the Temple between those at the forefront of the struggle and the home bases. Effective help of the Latin East, which had been lacking at the time of the fall of Acre in 1291, was the prize he was seeking, together with the launch of a crusade which would allow the Latins to recover the Holy Land. None of this, of course, was easy, but Jacques de Molay was convinced that there was a possibility of success. However, this envolved insuring that, beyond the necessary military logistics, the Temple was able to function sure of its ideal and certain of its image. The restoration of Templar morale, battered as it was by the expulsion from Syria, was thus the aim to which the Grand Master devoted himself from the start of his term of office. The Order was not “an anachronism in a changing world” at the turn of the thirteenth and fourteenth centuries; this idea, previously advanced by Malcolm Barber, is a nonsense that has been taken further by Jonathan Riley-Smith’s allegation that “the state of the order seems to have been so dire that one wonders how long it could have been allowed to remain in existence”. The Temple - in spite of all that has been said about the trial and which continues to be repeated - remained popular among contemporaries, but the situation in 1300, difficult in so many ways, meant that reforms needed to be undertaken. Jacques de Molay had grasped this before his election and once in command he always acted with this objective in mind. The steps to be taken were not so much on the spiritual level - the subject of many subsequent fantasies - as on the temporal, where, faced with various threats, he had to strive for the wellbeing and independence of the Temple. The Grand Master maintained this stance, and together with trusted brethren, mainly his compatriots, he developed a policy that, had it not been for Philip IV’s attack, could have restored the confidence of his Order and enabled it to survive times which were certainly difficult, but not such as to make its disappearence inevitable. As head of the Temple, Jacques de Molay demonstrated his fitness for his position and - contrary to what Alain Demurger wrote - continued to do so even during the turmoil of the trial. It is necessary to dispel the notion, constantly repeated, that the Grand Master was only a pawn in this affair, even though its underlying causes had, admittedly, little to do with him. For more than six years Jacques de Molay never ceased to defend his Order, demonstrating simultaneously both character and authority. His attitude in this matter was unchanging throughout; it was his strategy that varied, being constantly adapted even though he had little room for manoeuvre. But every time he tried to take the initiative, he found himself once again helpless in the face of the inevitable logic of the trial. Deprived of all hope of justice once Clement V had abandoned him, he sought to continue his struggle on a higher plane by appealing to the judgement of God and making his death an examplar that would make an impact both in his own time and beyond. Perspicacious and clear-thinking in his reading of the Templar affair, including the connection it had with the case of Boniface VIII, Jacques de Molay also proved bold, and choosing finally to plead on behalf of his institution before the tribunal of history, he acted as a capable leader, concerned for his brethren, and as a courageous and intelligent man. This gamble on future fame and the judgement of posterity, at the price of the sacrifice of his own life, allowed him a way out of the trap in which he had been caught ever since the confession extracted by torture. The outburst at Notre-Dame, on March 11, 1314, was not an act of pointless heroism. It even seems to have been prepared with great care, perhaps as early as November 1309, and by this means the Grand Master brought together all his energy, rectitude and resolution to embody, in spite of the inevitable prospect of the stake, the ideal to which he had devoted his life.
Although it was abolished, the Temple was now going to live on through its last Grand Master and, as the centuries passed, the myths which developed about both were abundantly nourished by the story of the Parisian stake. Undoubtedly the “true” Jacques de Molay was not entirely undeserving of the heroic stature accorded him in the early years of the nineteenth century. He was was a man of international significance, impressive in his endless journeyings near and far by land and sea, some pre-arranged, some in emergencies, always linked, even though in some instances lack of time or opportunity compelled him to postpone or even abandon them. Acting as a global figure, at least in the estimation of many Latins, in a difficult situation which, more than once, put him at the centre of events, he was none the less firmly grounded in his original chivalric milieu, the essential ethos of which he held to as he also did to the deep and simple and faith in which he died. Jacques de Molay did not lack the “discriminating wisdom” so highly praised by the older Champenois Jean de Joinville: he would have left with a high reputation had the Templar affair never happened, since he always conducted himself in a manner befitting “a very parfait gentil knight”. The attack by Philip IV caused him to earn a very different reputation as a man who was a traitor to his faith, but from that judgement the Grand Master could defend himself, regardless of a cruel fate, and by sacrificing his life - thus to some extent becoming a Christ figure - he at the same time preserved the reputation of both his Order and himself. With his final courageous gesture he did not, as Alain Demurger suggests, save the Roman Church, but he did maintain the standing of the Temple in the eyes of posterity, and in this respect the huge interest shown today in the Order of the Temple and all those who embodied its ideals, suggests that he succeeded - beyond anything he may have hoped for.
Ma langue n’étant plus aussi pratiquée qu’elle l’a été - et cela, même au Portugal, surtout dans les jeunes générations -, le lecteur aura pu se rendre compte grâce à l’anglais, pour lequel je sais gré à Alan Forey de sa révision, que mon portrait de Jacques de Molay a bien peu à voir avec ce que l’on écrit communément. L’ouvrage est neuf à bien des égards, dans son plan, considérant à la suite images, parcours et reliefs du grand-maître, comme dans le traitement qu’il opère d’une large documentation, pour partie post-médiévale, dont plusieurs pièces, inédites, ont été publiées en annexe[11]. Il apporte à la biographie du dignitaire, mais aussi à l’histoire du Temple, resituée en particulier dans le contexte méditerranéen d’une complémentarité nécessaire et institutionnalisée entre Occident et Orient latin, et, par-delà, à celle des ordres militaires, engagés au tournant des XIIIe et XIVe siècles dans une phase cruciale de leur évolution.
C’est pourquoi, avec les éditeurs de Medievalista, nous avons pensé qu’il serait intéressant de rendre compte dans la revue de ma récente habilitation à diriger des travaux. Pour la première fois, il y est donc fait mention de preuves académiques réalisées à l’étranger. J’espère que de cela naîtra une habitude et qu’une tradition, peut-être, se créera. Pour moi, présenter mon travail dans Medievalista est un honneur qui relève presque de la « logique ». Le Portugal, dans le livre que je viens de publier, est très présent, par-delà l’accroche laissée à Fernando Pessoa[12], et, me rappelant que j’avais jadis demandé à Julien Théry de garantir mon dossier à l’occasion du VII Encontro sobre ordens militares, où, en octobre 2015, nous étions tous les deux invités, je mesure combien, à Palmela et ailleurs, grâce à Isabel Cristina F. Fernandes et à Luís Filipe Oliveira en premier lieu, j’ai eu la chance de développer avec cette terre des liens scientifiques décisifs dont, du Tage à la Loire, la recherche de nos deux pays, souhaitons-le, se nourrira longtemps.
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Referência electrónica:
JOSSERAND, Philippe - “En quête de Jacques de Molay, dernier grand-maître de l’ordre du Temple: cinq ans de recherches et un livre”. Medievalista 27 (Janeiro - Junho 2020). [Em linha] [Consultado dd.mm.aaaa]. Disponível em http://www2.fcsh.unl.pt/iem/medievalista/MEDIEVALISTA27/josserand27-3
Data recepção do artigo / Received for publication: 12 de Setembro de 2019
NOTAS
[1] DEMURGER, Alain - Jacques de Molay. Le crépuscule des Templiers. Paris: Payot, 2002, rééd. Paris: Payot, Le Livre de Poche, 2014.
[2] LUTTRELL, Anthony - « Observations on the Fall of the Templars ». in JOSSERAND, Philippe; OLIVEIRA, Luís Filipe; CARRAZ, Damien (dir.) - Élites et ordres militaires au Moyen Âge. Rencontre autour d’Alain Demurger. Madrid: Casa de Velázquez, 2015, pp. 365-372, ici p. 365: « As Master of the Temple, Jacques de Molay faced enormous difficulties throughout some two decades and he proved an unsatisfactory and somewhat incompetent leader ».
[3] ROUGEBIEF, Eugène - Histoire de la Franche-Comté ancienne et moderne, précédée d’une description de cette province. Paris: Stévenard, 1851, p. 254.
[4] DEMURGER, Alain - Jacques de Molay. Le crépuscule des Templiers. Paris: Payot, 2002, p. 12, rééd. Paris: Payot, Le Livre de Poche, 2014, p. 16.
[5] LIZERAND, Georges - « Les dépositions du grand-maître Jacques de Molay au procès des Templiers (1307-1314) ». Le Moyen Âge 26 (1913), pp. 81-106, ici p. 89.
[6] Paris, Archives nationales, J 456, n° 36-1, publ. par PAVIOT, Jacques - Projets de croisade (v. 1290 - v. 1330). Paris: Académie des inscriptions et belles-lettres, 2008, pp. 183-188, ici p. 185.
[7] Barcelone, Archivo de la Corona de Aragón, Real Cancillería, Procesos judiciales in folio, legajo 2, número 4, publ. par JOSSERAND, Philippe - Jacques de Molay. Le dernier grand-maître des Templiers. Paris: Les Belles Lettres, 2019, pp. 461-462, n° 7.
[8] BARBER, Malcolm - « James de Molay, the Last Grand Master of the Order of the Temple ». Studia Monastica 14 (1972), pp. 91-124, ici p. 124, reproduit in BARBER, Malcolm - Crusaders and Heretics, 12th-14th Centuries. Aldershot, Ashgate, 1995, II: « an anachronism in a changing world ».
[9] RILEY-SMITH, Jonathan - « The Structure of the Orders of the Temple and the Hospital in c. 1291 ». in RIDYARD, Susan (dir.) - The Medieval Crusade. Woodbridge: Boydell, 2004, pp. 125-143, ici p. 143, repris in RILEY-SMITH, Jonathan - Crusaders and Settlers in the Latin East, Aldershot: Ashgate, 2009, XIX : « By 1300 the Temple was looking as though it was badly in need of reform […] The state of the order seems to have been so dire that one wonders how long it could have been allowed to remain in existence ». La phrase, conçue pour provoquer, plut tant à son auteur qu’il la reprit ensuite régulièrement, ajoutant que le constat valait « indépendamment de l’affaire (with or without the scandal) » (RILEY-SMITH, Jonathan - « Towards a History of the Military-Religious Orders ». in BORCHARDT, Karl; JASPERT, Nikolas; NICHOLSON, Helen J. - The Hospitallers, the Mediterranean and Europe. Festschrift for Anthony Luttrell. Aldershot: Ashgate, 2007, p. 281, et The Crusades: A History, London: Bloomsbury, 2014, p. 279.
[10] THÉRY, Julien - « Procès des Templiers ». in JOSSERAND, Philippe; BÉRIOU, Nicole (dir.) - Prier et combattre. Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Âge. Paris: Fayard, 2009, p. 743-750; THÉRY, Julien - « Une hérésie d’État. Philippe le Bel, le procès des “perfides Templiers” et la pontificalisation de la royauté française ». Médiévales 60 (2011), pp. 63-100, repris avec quelques modifications dans CHEVALIER, Marie-Anna (dir.) - La Fin de l’ordre du Temple. Paris: Geuthner, 2012, pp. 63-100, et augmenté dans BRUNEL, Ghislain; DOHRMANN, Nicolas (dir.) - Les Templiers dans l’Aube. Cycle de conférences organisé dans le cadre de l’exposition “Templiers. Une histoire, notre trésor”. Troyes: Champagne historique, 2013, pp. 175-214; THÉRY, Julien - « A Heresy of State: Philip the Fair, the Trial of the “Perfidious Templars”, and the Pontificalization of the French Monarchy ». Journal of Medieval Religious Culture 39.2 (2013), pp. 117-148.
[11] JOSSERAND, Philippe - Jacques de Molay. Le dernier grand-maître des Templiers Paris: Les Belles Lettres, 2019, pp. 449-468, n° 1-12.
[12] PESSOA, Fernando - Escritos íntimos. Cartas e páginas autobiográficas. Èd. par António Quadros. Lisbonne: Mem Martins, 1986, p. 252: « Ter sempre na memória o mártir Jacques de Molay, grão-mestre dos Templários, e combater, sempre e em toda a parte, os seus três assassinos - a Ignorância, o Fanatismo e a Tirania ».