Resumen

DOMINGUES, Álvaro. Paysages transgéniques. Finisterra [online]. 2021, n.118, pp.9-24.  Epub 31-Dic-2021. ISSN 0430-5027.  https://doi.org/10.18055/finis25456.

Dans la tradition classique de la Géographie, le paysage est un concept et une question centrale dans la définition de l’objet d’étude même de la Géographie. Le paysage contenait des documents fondamentaux pour comprendre la relation entre “l’homme” et “l’environnement”. Il permettait des lectures rigoureuses sur l’influence mutuelle entre les systèmes biophysiques et les transformations dérivées de l’occupation humaine et de son évolution. Développée principalement entre la fin du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle, la Géographie du Paysage a privilégié les milieux ruraux prémodernes avec des avantages évidents: les formes d’organisation de la production agricole étaient alors très dépendantes des contextes biophysiques; l’agriculture a construit le paysage par la manière dont elle a transformé le territoire et a organisé la société, l’habitat et le rapport aux lieux; les contraintes technologiques et une évolution plus lente (par rapport à la situation actuelle) n’ont pas permis de grandes ruptures et ont favorisé la stabilité et la clarté de la lecture. Cependant, l’urbanisation, l’évolution rapide de la base économique vers des activités industrielles et de services, la disparition de l’agriculture prémoderne et de la société qui lui correspondait ont plongé le paysage dans la dérive et la confusion, et les lignées/typologies pures se sont perdues. Comme pour les organismes transgéniques, les croisements, les nouvelles combinaisons, les formes d’analyse et de validation, les controverses éthiques et esthétiques, le paysage est également entré dans l’inquiétude.

Palabras clave : Géographie; paysage; épistémologie; paysages transgéniques.

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